Vendredi 24 juin 2022

ON AIR

Senny Camara // DJ Tony Swarez

DJ Tony Swarez (France) – La Discothèque Africaine/Cafoutch

Crédit photo : Mathieu Mangaretto

Amateur de soul et funk des années 60 et 70, Tony Swarez ouvre souvent sa sélection à d’autres musiques dansantes comme le jazz, le hip hop, le boogie, les musiques africaines ou afro-latines.
Cet autodidacte, figure des djs marseillais, a également exploré le graphisme – une autre de ses passions – fondateur et maquettiste de la revue musicale Scratch (1966-2002), concepteur de la communication d’évènements culturels, directeur artistique, réalisateur de pochettes de disques.

Dans les années 2000, il est dj résident dans plusieurs lieux ou ils programme aussi quantité de soirées, de concerts et d’expositions. Ce touche-à-tout, perfectionniste et créatif ne s’est pas arrêté là. En 2013 il crée le premier dj truck itinérant, Walkabout Sound System et en 2016 Cafoutch, une web radio qui contient ses mixes et ceux de copains. Tony est partageur, il aime mutualiser. Quelques temps plus tard, il monte La Discothèque Africaine, un collectif de djs francais qui proposent régulièrement des mixes thématiques sur le web.

Senny Camara (Sénégal) – Musique mandingue, Kora et chant

La musique, chez Senny Camara, c’est avant tout une histoire de cordes. Celles de sa kora – traditionnellement réservée aux hommes – dont elle a su faire une alliée pour s’accomplir en tant qu’artiste mais aussi en tant que femme. Profondément attachée à son indépendance, Senny Camara a préféré apprendre elle-même les secrets de la harpe-luth des djélis plutôt que de compter sur un maestro ou sur la providence.

Insoumise, libre et pugnace, Senny Camara partage de nombreux points communs avec ses femmes-totems :

Nina Simone, Joséphine Baker, Chimamanda Ngozie Adichie, mais aussi la musicienne guinéenne Mahawa Kouyaté, griotte et reine de la kora, qui demeure pour elle une véritable source d’inspiration. Mais la femme à qui elle doit son intuition et le naturel de sa manière d’être au monde, c’est sa grand-mère, qui l’élève dans les plus pures traditions du peuple Sérère, au sud du Sénégal. Rokhaya lui transmet le don de s’émerveiller, de danser pour la pluie, la dignité de la forêt, le sens de la communauté. Rokhaya l’initie aussi à la mystique et aux tambours de transe des cérémonies ndüp.
Grâce à son transistor à piles, la petite Senny découvre la culture mandingue de son père, ancien tirailleur sénégalais, et la vénérable Mahawa Kouyaté – dont elle chante le répertoire en secret mais sur le bout des doigts ! Aujourd’hui, Senny Camara dévoile « BOOLO », l’unité en wolof, un premier EP qui prouve encore que le temps porte ses fruits à qui sait attendre la bonne saison pour les cueillir.

ON AIR, une coproduction Friche la Belle de Mai et Les Grandes Tables de la Friche